Sciences et Avenir présente cinq avancées prometteuses pour la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Par Sylvie Riou-Milliot le 14.11.2021 à 20h00
Un programme de recherche clinique sur l'utilisation de la robotique pour la prise en charge des AVC a été lancé en juillet dernier au CHU de Rennes. Il vise à tester une assistance au médecin par le bras robotique R-One développé par l'institut de recherche rouennais Robocath. Deux promesses : plus de précision pour le geste chirurgical et une réduction de l'exposition du personnel médical aux rayons X.
Réveiller le cerveau fragilisé par un AVC avec de l'oxygène pur : une piste de recherche en cours qui consiste pour le patient en différents passages dans un caisson hyperbare. Il y reçoit une oxygénothérapie hyperbare (OHB), c'est-à-dire de l'oxygène pur inhalé à une pression supérieure à la pression atmosphérique. Utilisée pour les intoxications au gaz carbonique ou pour les accidents de décompression des plongeurs, cette approche doit confirmer son intérêt dans la récupération post-AVC.
Une étude française publiée en 2019 a démontré qu'il est possible d'éviter une récidive d'AVC dans les cinq ans chez des patients atteints d'athérosclérose (dépôts de plaques sur la paroi des artères). Ceci en associant un traitement (statines et ézétimibe) pour faire baisser le "mauvais" cholestérol (LDL) et des mesures de prévention (baisse de la pression artérielle, arrêt du tabac, traitement du diabète, et traitement anti-thrombotique).
La première preuve d'efficacité du "faux sel" - un substitut à faible teneur en sodium - dans la réduction du risque d'AVC a été récemment apportée par une étude australienne parue dans le New England Journal of Medicine. Cela permet de réduire de 15 % le risque d'AVC chez les personnes souffrant d'hypertension artérielle (HTA) ou ayant déjà subi un AVC.
Prédire la survenue de l'AVC comme d'autres dispositifs détectent une crise d'épilepsie : c'est ce que pourrait proposer un patch cutané placé au niveau du cou. Un prototype, développé par des bioingénieurs de l'université de Californie à San Diego aux États-Unis, analyse le flux sanguin circulant au niveau des vaisseaux du cou jusqu'à 14 cm de profondeur grâce à des capteurs à ultrasons. Il n'a pour l'heure encore testé que chez des volontaires sains.
Cet article est issu du magazine Sciences et Avenir - La Recherche n°897 daté novembre 2021:
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/avc-5-avancees-prometteuses_159012